Monsieur N. est employé par la société La Page blanche. Il est tous les jours à son bureau avec pour seule compagnie une pile de feuilles. Pourtant, le moindre de ses gestes le conduit à déroger à la règle. Le plaisir d’inventer est pour lui irrésistible. Du geste le plus infime à l’acte le plus acrobatique, Monsieur N. repousse donc sans cesse les limites de cet espace où il s’est lui-même emprisonné. Il transforme le blanc en noir, le noir en blanc, la page blanche en une foule de mondes inconnus… Et quand il s’apprête à se mettre enfin au travail, sa fantaisie le rattrape…. D’une éclipse à l’autre, d’équilibres en déséquilibres, Monsieur N. est doucement conduit vers la sortie de ce bureau, vers lui-même, vers l’inconnu…
“Jongler avec des balles de papier froissé et un balai, valser entre équilibres et déséquilibres sur un mobilier sans âme qui devient soudain un décor sobre et véritable écrin pour des numéros acrobatiques qui s’enchainent avec précision et virtuosité.” Le Dauphiné Libéré